Illettrisme à la Réunion

logo Une étude menée par l’INSEE entre 2007 et 2011 montre que le taux d’illettrisme a évolué à la Réunion, amenant le nombre d’illettrés à environ 23% de la population. Si l’on prend dans le détail ces chiffres, il y en a un qui est alarmant, celui de l’illettrisme chez les jeunes dont 14% auraient des difficultés avec l’écriture, soit 3 fois plus qu’en France métropolitaine.
Le créole souvent montré du doigt, n’aurait pas la même influence selon les personnes. En effet, il serait pour certains une force, une richesse permettant d’avoir une double vision du monde, ceci serait, selon l’étude, issus de familles ayant un bon statut social. Pour les autres, la situation est inverse puisqu’elle se traduirait par un « semi-linguisme » ne permettant pas un épanouissement total dans l’une ou l’autre des deux cultures.

L’ANLCI (Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme) a relevé, quant à elle, la liste de causes suivante :

  •  Un passé scolaire douloureux,
  •  Des situations de rupture, de difficultés familiales, professionnelles, sociales,
  •  Des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire.
  •  Un effritement des compétences de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées,
  •  Des problèmes de santé
  •  …

cal-cd934On sait que plus de 50% des personnes illettrées sont en situation d’emploi, cependant elles sont confrontées à des difficultés qui peuvent être handicapantes, voire dangereuses. Ainsi, se repérer dans le temps, dans l’espace, lire une notice ou un schéma, utiliser un appareil particulier, calculer des quantités ou encore communiquer avec son entourage au travail (courrier, mail, SMS,…).
L’illettrisme n’a pas seulement un effet sur le quotidien pratique de ces personnes, il a aussi un effet psychologique et social. Ainsi, on voit se développer chez certain un sentiment de dévalorisation de soi, surtout lorsqu’elles ont des enfants qu’elles ne peuvent aider dans les devoirs, ou lire le carnet de correspondance et le bulletin de notes. L’accès à l’information leur est limité, elles ont aussi des difficultés et doivent se faire assister pour accéder à leurs droits de manière générale.
Plusieurs associations luttent contre ce phénomène, notons l’ANLCI précédemment citée et les cases à lire que l’on retrouve sur toute l’île.

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