Je me nomme Furcy et je suis né libre…

furcy procès« Je me nomme Furcy. Je suis né libre dans la maison Routier, fils de Madeleine, Indienne libre, alors au service de cette famille. Je suis retenu à titre d’esclave chez Monsieur Lory, gendre de Madame Routier. Je réclame ma liberté : voici mes papiers ».

Voici les mots que l’on peut lire dans le livre de Mohammed Aïssaoui,  » L’Affaire de l’esclave Furcy «  qu’aurait prononcé Furcy pour réclamer sa liberté. Son histoire illustre bien la résistance des propriétaires d’esclaves à l’idée abolitionniste. Furcy est né libre puisque sa mère Madelaine avait été affranchie. Sa sœur, qui elle est libre, se fait aider d’un avocat, Maître Sully-Brunet bien décidé à lui faire retrouver sa condition d’homme libre, « né libre et esclave maintenant par la cupidité d’un homme », et un procureur qui va ruiner sa carrière pour cela, louis-Gilbert Boucher. Lorsque Furcy porte plainte contre son maître, c’est une première dans l’histoire, pire que le marronnage, puisque cette action pourrait donner à d’autre esclave l’idée de portait plainte.

acte d'affranchissement de la mère de Furcy

acte d’affranchissement de la mère de Furcy

Son maître, Joseph Lory, ne veut se laisser faire, et voyant le vent tourner en sa défaveur décide d’envoyer Furcy sur l’île Maurice. L’affaire prend une telle ampleur que Furcy se voit proposé la liberté par affranchissement, ce qu’il refusera, comprenant que sa démarche pourrait permettre à d’autres de se libérer également.

furcy gardien

27 années de combat seront nécessaires pour qu’il retrouve sa liberté le 23 décembre 1843, cinq ans avant l’abolition de l’esclavage.

Pour aller plus loin :

Merci au site Tarmac pour son autorisation de diffusion.

 

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